mercredi 22 janvier 2014

LE VAUDOU AFRICAIN


LA MAGIE AFRICAINE
Parfois, il suffit de faire quelques pas pour pénétrer dans un monde inconnu. Il suffit de marcher dans une flaque d’eau pour se retrouver dans une autre époque, dans un passé archaïque. Une simple ruelle de marché marque la frontière entre la vie et la mort. Nous sommes au marché DANTOKPA, à COTONOU. C’est un marché comme les autres, comme l’on trouve dans toutes les régions du sud africain. Les femmes vendent des ananas et des ignames, des vêtements, des ustensiles de cuisine et du coca-cola.

Dans l’air un mélange de musique africaine et la voix d’Elton John résonnent à la radio. Des marchands ambulants vendent des calculatrices électroniques. Des enfants hurlent et se chamaillent, dans des nuages de gaz bleus, malodorants dégagés par des motocyclettes Japonaises et l’on peu voir sur de grandes affiches publicitaires le cow-boy Marlboro tout sourire. Les emblèmes de notre civilisation, sont omniprésents au Benin, comme ailleurs.


Les commerçants avaient recouvert leurs marchandises de toiles de plastiques ; la saison des pluies avait commencée et des nuages noirs se pressaient au dessus du marché. L’air exhalait une odeur de mort et de pourriture. L’ambiance était angoissante et lourde. Des crânes de singes et de chiens aux dents acérées sont vendus sur le marché aux fétiches de Cotonou. Des têtes ensanglantées de chèvres sont posées à coté d’os de bœufs, des peaux de reptiles, s’entassent à coté de touffes de plumes de poules. Les sorciers et les guérisseurs viennent s’approvisionner en fournitures nécessaires à leurs rituels magiques. Et partout de grosses mouches bleues qui bourdonnent.
L’on peut s’approcher de certaines boutiques où sont écrites des enseignes tel que Dako- Zorro- naturaliste chercheur.Sa spécialité est la médecine Vaudou.Il fabrique des gris-gris très efficaces ;des amulettes consacrées aux divinité VAUDOU, qui nous protégeront des dangers qui guettent tout un chacun. Un rat mort gît le ventre ouvert…produit d’appel, à coté de serpents qui se tordent. Il faut s’assurer la protection des guérisseurs et les Prêtres peuvent acheter les fournitures pour les cérémonies magiques.Le naturaliste chercheur fabrique des gris-gris, avant de commencer le voyage dans l’univers inconnu du VAUDOU.
Moyennant une somme de 110 000 frs CFA l’on peu se procurer des gris-gris que l’on doit porter sur nous constamment, car ils contiennent une substance magique. L’on trouve un agencement d’objets du sacrifice Vaudou :des herbes dans une écuelle et une purée d’ignames, le tout mélangé à du sang de poule.Des bougies, du gin, des cigarettes et quelques billets de banque les divinité, Vaudou n’aident pas sans contrepartie. Le rituel de consécration peu commencer. Un assistant apporte une poule maigre, noire et une bouteille de gin de la marque « super schnaps ». Un fétiche est déposé sur le sol, pour prendre contact avec les Dieux, souvent en bois, terre cuite ou métal. Ces fétiches ont pour les vaudouistes des pouvoirs magiques. Etant pour ainsi dire le logis terrestre des divinités, ils sont considérés comme sacrés, de la même façon que la croix est sacrée pour les chrétiens. Le prêtre Vaudou invoque les Dieux en sonnant une vieille cloche rouillée, il asperge le fétiche de gin et en bois une gorgée ; tranche le cou du poulet et laisse dégouliner le sang sur le fétiche qui se trouve englué ainsi que le gris-gris. Le VAUDOU est une religion animiste qui compte plus de 50 millions d’adeptes rien qu’en Afrique de l’ouest. Il représente une culture ainsi qu’un mode de vie dont les origines remontent à plusieurs milliers d’années.
Les occidentaux ne savent pas grand chose sur le Vaudou : Pour eux il s’agit de superstition et de magie noire ; ses adeptes croient que la nature et les forces naturelles sont animées par les divinités et les esprits et qu’il est possible de rentrer avec eux en se mettant en transe. Vaudou vient du mot Vaudoun qui signifie en dialecte Fon, «ce qu’on ne peut élucider». Le terme a une signification complexe et se laisse également traduire par «DIEU» ou «ESPRIT».
Pour les esclavagistes et Missionnaires qui se rendirent en Afrique occidentale à partir du 16é siècle le Vaudou n’étaient qu’un culte païen des idoles. Culte qu’ils craignaient tout en le combattant violemment. En 1484 deux caravelles avaient déjà jetée l’encre dans la baie du Bénin. OUIDAH, qui devint plus tard un port où les marins s’approvisionnaient en eau et en vivres. Les Anglais, les Français et les Portugais fondèrent des comptoirs et firent du commerce avec les habitants des régions côtières ; tissus tabac, alcool, armes et cauris du Pacifique, contre des produits alimentaires, mais surtout contre des esclaves, qui étaient envoyés par bateau dans le sud des États Unis, aux Caraïbes ou au Brésil qui exigeaient beaucoup de matériel humain. Au début la traite des esclaves se développa sans trop d’enthousiasme. OUIDAH faisait parti du minuscule royaume de SAVI. Ses souverains n’avaient pas assez de sujets pour les vendre, ni assez de puissance pour asservir, les royaumes voisins. C’est le contraire qui arriva, le royaume de SAVI fut rayé de la carte par les Amazones du Roi Agayad’Aboméy qui conquirent OUIDAH, en 1727. Les ancêtres d’Agaya, les enfants de la Panthère », ont fondé le royaume de DAN- HOME au 16 e siècle sur le plateau d’ABOMEY. Le royaume existe toujours. Le Roi Dédramatiser réside dans un palais de grès rouge ; l’ancien policier de COTONOU n’a plus que des fonctions représentatives. Il arbitre les querelles conjugales et sert de juge de paix.Agaya le nouveau roi de Ouida était dominateur et cruel.
D’autres souverains du Dan- Homé avaient élargi leur territoire par des expéditions sanglantes ; les villages étaient incendiés et leurs habitants tués ou réduit en esclavage.La conquête du littoral mis Agaya en contact avec les trafiquants d’esclaves blancs. Les blancs convoitaient les énormes quantités du bois « d’ébène ». Le trafic sordide pris toute son ampleur. Au 18ème Siècle des dizaines de milliers d’êtres humain a foulés le « chemin des esclaves ». C’est le nom de la route de sable rouge, longue de trois km, qui relie Ouidah à la plage où étaient amarrés les navires négriers. Les hommes devaient faire neuf fois le tour de »l’arbre de l’oubli » les femmes et les enfants sept fois. Ils laissaient tout espoir derrière eux.On entassait les esclaves dans la « maison de Zomai ». Les portes et les fenêtres étaient fermées et ne laissaient filtrer aucune lumière. Les faibles étaient tués et jetés dans une fosse, souvent enterrés vivants, pour aller plus vite.
Pour éviter les suicides collectifs les esclavagistes dressèrent «l’arbre du retour » dont il fallait faire trois fois le tour. Si l’on mourrait à l’étranger l’âme retournait au Pays. Durant la traversée qui pouvait durée jusqu’à 90 jours il fallait éviter d’emmener des prêtres Vaudou afin qu’ils n’apportent aucune consolation ni secours d’une religion. Même dans les plantation on massacré les prêtres Vaudou. Malgré ce massacre, des petits groupes d’esclaves se retrouvaient la nuit dans des endroits tenus secret.
La religion Vaudou n’a pas de texte écrit. Jusqu’à ce jour, le culte est transmis par voix orale, uniquement dans des couvents, coupés du monde où des novices des deux sexes sont initié à la langue et au rituel. Mais il était impossible d’anéantir les croyances Vaudou ; que se soit dans les champs de cannes à sucre de Haïti ou les plantations de tabac du Brésil. De petits groupes se retrouvaient la nuit, dans des endroits gardés secret ; pour prier les anciens Dieux. Un HOU NON est un Prêtre. N’étant pas guidées par un HOU NON les premières communautés VAUDOU, s’appuyèrent sur des fragments de leurs souvenirs des cultes Théologiques.


L’autre difficulté était la diversité des langues parlées dans les plantations. Des dizaines d’ethnies vivent en Afrique de l’Ouest. Le culte VAUDOU emprunta des formes diverses lors de la diaspora. Bien que les esclaves soient été baptisés de force pas les Missionnaires, ils n’abandonnèrent pas leurs anciennes croyances.

Dans la partie supérieure de l’autel, ils plaçaient des images de Sts catholiques, mais dans le bas ils disposaient les fétiches de leurs Dieux Africains.
Au Brésil , pays catholique, des millions d’êtres humains reconnaissent êtres adeptes de l’UMBANDA et du CAMDONBLE- VAUDOU à HAITI – SANTERIA à CUBA -OBEAH à la JAMAIQUE ou HOODOO au sud des États- unis, dans les quartiers pauvres de NEW- YORK. Le Vaudou est bien vivant ? Et pas seulement enAfrique. Le Bénin est le berceau du VAUDOU.


Des découvertes archéologiques faites sur le littoral Ouest de l’Afrique, laisse penser que les cultes Vaudou est pratiqués depuis plus de 4OOOans.
Le plus souvent les chercheurs ne doivent leurs connaissances qu’aux réponses des dignitaires Vaudou ; le Vaudou ne possède pas de texte sacré. Si l’on imagine la Théologie du Vaudou pyramidale ment on peu placer GBEDOTO à son sommet. Il est le principe Divin de l’univers ; la puissance Divine, il s’est engendré lui-même cela s’est fait avec l’aide d’une énergie créatrice nommée ACE. Il se trouve en perpétuelle auto création. L’énergie cosmique ACE lui vient en aide .ACE à engendrer des centaines de Divinités Vaudou. Les Divinités Vaudou sont descendantes de l’énergie créatrice ACE.

Le Vaudou n’est pas fondé sur une conception dualiste du Monde ; la vie et la mort – le Ciel et la Terre- l’esprit et la Matière- ne sont pas considérés comme antagonistes.
La relation avec les Dieux qui représente le cœur de la religion Vaudou, s’établit au cour des rituels. Le sacrifice est un élément essentiel.
CHANGO est le Dieu du tonnerre.
GOU est le Dieu du fer et du feu.
FA ou IFA est le Dieu du destin.
MAMI-WATA. La déesse des eaux.


Ces Dieux ont des tâches bien spécifiques et des traits humains. Les chercheurs Béninois ont identifiés plus de 260 entités Vaudou. Celle-ci n’est que des incarnations du créateur hermaphrodite. Le vaudou ne connaît pas d’intermédiaire entre la vie et la mort ; entre le visible et l’invisible. Dans la cosmogonie Vaudou l’Univers ressemble à une calebasse dont les deux moitiés sont le Ciel et la Terre. Dans ce système fermé pas de différence entre ce qui est en haut et ce qui est en bas. Pas de différence entre la vie et la Mort ; entre l’Humain et le non humain. Les Dieux et les esprits sont partout. La Religion Vaudou, ne promet pas le Paradis comme il est promis dans la Religion Chrétienne ; mais elle ne les effraie pas non plus de visions infernales. Mais pour adoucir l’humeur irritable des Dieux l’on doit rester en communication avec eux.
Durant le rituel, l’homme est l’égal des Dieux. Être « monté » par les Dieux est considéré comme un grand honneur. Selon les Vaudouistes, le Dieu ou l’esprit d’un ancêtre, se glisse dans le corps de l’être humain en transe.

Les cérémonies durent deux à trois heures, on y fait des sacrifices pour remercier les Dieux. Les danseurs se frottent le visage avec le sang d’une poule sacrifiée. Selon le rituel on offre des animaux ou des fruits ; de la bouillie de millet du tabac ou des boissons. Le Dieu CHANGO aime les taureaux, le Dieu DAN – les céréales, MAMI-WATA les parfums. Ce n’est pas le courroux des Dieux qui apporte le mal, dans le Monde ce sont les sorciers et les jeteurs de sort. Chez les Vaudouistes âgés et les Prêtres la transe est imperceptible.Ils glissent sans effort dans un état de conscience spécifique ; ce qui leur permet d’obtenir une quiétude profonde.


Les Dieux ne sont pas les seuls à châtier les hommes, les esprits des Ancêtres le peuvent aussi. Pour les adeptes du Vaudou, si les morts ne sont plus des êtres vivants, ils ne le sont pas au sens ou l’entend un esprit rationnel. L’esprit des Ancêtre se glisse dans le corps des danseurs masqués au cours des cérémonies ; celui qui ose toucher aux masques intégraux risque la maladie et même la mort. Les porteurs de masques sont des membres de la société secrète EGOUNGOUN ; ils sont les enfants de OYA, la Déesse des tornades et leur mission est d’amener les ancêtres dans le présent.


Pour les Vaudoussi, le destin est personnifié par la déesse FA, nommée aussi IFA ou AFA. Elle se présente sous la forme d’une boule, ou de L’ELEIS. Avec cette noix le BOKONON « Devin Vaudou », peut renter en contact avec le destin. Il a deux cordelettes ou sont fixées huit coques, lorsque le BOKONON les lâches, elles tombent sur leur face ouverte ou fermée. A partir des 16 signes de base ; c’est l’Oracle- 256 combinaisons sont possibles. Cet Oracle remonte à la nuit des temps. Le I. GING Chinois n’a que huit signes de base, qui permettent 64 combinaisons. L’Oracle FA a la même importance dans le cadre du Vaudou ; que la Bible- la THORA- le CORAN ou le I. GING. Fa est le système moral et codifié du Vaudou.


Il existe le culte Vaudou KOKOU. Les danseurs sont habillés de pagnes de raphia. C’est un culte cruel, il faut avoir le cœur solide pour y assister. Les hommes s’enfoncent des couteaux dans les bras et se lassèrent la poitrine. Ils paraissent insensibles à la douleur. Cette partie violente du rituel est réservée aux hommes.


La société secrète ZANGBETO est aussi un organe de la Justice Vaudou. Les « gardiens de la nuit « appelés aussi meules dansantes à cause de leurs maques intégraux en raphia, qui les recouvrent entièrement. Lorsqu’ils circulent la nuit et surtout au crépuscule, la police se retire discrètement. Ces gardiens de la nuit contrôlent les méfaits des habitants, passent devant leurs habitations et font des injonctions. Sila faute est grave ils peuvent aller jusqu’à tuer…


Les ZANGBETO tiennent secret l’intérieur de leur Temples, et leurs cérémonies religieuses ainsi que le nom de leurs adeptes. Il est interdit aux femmes, sous peine de mort de pénétrer dans cet univers d’homme. Paradoxalement les « meules de foin dansantes « étant photogéniques de nombreux spectacles dansants sont offerts aux touristes. Le passage du culte Vaudou au pur spectacle Vaudou semble parfois assez flou. Sur le plan local les zongbeto ont des influences. Ils exercent leurs fonctions de police Vaudou sur l’ordre des Dieux.
Les Prêtres et guérisseurs Vaudou connaissent très bien le psychisme des gens. Le Vaudou a bien sûr ses charlatans. A coté de leurs qualités de psychothérapeutes les AZONGBETO pratiquent la médecine des plantes. On n’a pas pu prouver scientifiquement les effets de la sorcellerie ; on tente de percer les mystères des Zombies. Le VAUDOU est puissant au Bénin. Son Prêtre le plus influant est le grand commandeur SOSSA GHEDEHOUNGUE, c’est un homme riche, qui possède plusieurs voitures, il a 19 femmes.
Vingt% des Béninois sont catholiques et se chiffre regroupe pratiquement la totalité de l’élite politique et intellectuelle de l’Etat. Même l’Islam avec 12% de musulmans reste en arrière. Les Vaudous ne cherchent pas la confrontation avec d’autres Religions. Le Grand Commandeur a rencontré le Pape Jean Paul II au printemps 1993. Le Grand Commandeur a attesté que le st Père avait de grands pouvoirs magiques…


Le culte de MAMI-WATA- Quelques Dieux Vaudou sont sévères et violents. MAMI-WATA sait se monter joyeuse ; elle est souvent représentée sous les traits d’une ondine, avec de longs cheveux et une queue de poisson, car elle vient de la mer. Ce qui est atypique pour une divinité Vaudou. Ce serais l’image de la sirène nordique…ou sortie de la mythologie germanique, serait arrivée sur les côtes de l’Afrique Occidentale sur la proue des navires européens et serait à l’origine de ce culte. Bien que souvent représentée sous des traits Européen, elle n’en reste pas moins une Divinité Vaudou. Elle est honorée en tant que Déesse des eaux.
Le talc et le drap blanc sont des signes de base des Vaudou. Le jour des cérémonies les Dieux sont nourris on leurs apporte leurs plats préférés. MAMI-WATA à horreur de l’alcool elle boit que du parfum ou de l’eau de Cologne ou de la limonade.
Le Rituel : durant la transe les initié se comportent comme la Divinité. Ils boivent du parfum- se couvrent la poitrine et le visage de talc et se déplacent d’une manière bizarre. MAMI-WATA aime tout ce qui est beau ; les initiés portent des vêtements blancs et veillent à ce que le Temple soit balayé. Les Élus hommes sont peu nombreux MAMI-WATA préfère les femmes.
?
Les Vaudoussi s’occupent de ceux qui sont tombés en transe et leur enfile des tabliers blancs, caractéristiques du culte. Même ceux qui ne sont pas initiés aux mystères de MAMI-WATA peuvent être « montés » par rythme des tam-tams, la Prêtresse joue une pantomime qu’elle interrompt sans cesse pour pouffer la déesse. Pendant la transe, la Prêtresse de MAMI-WATA, rit. Embrasée par le de rire.

La Secte des chrétiens célestes au Bénin. Ce sont des Églises chrétiennes et sectes qui rivalisent d’ardeur pour sauver les âmes des Africains de l’Ouest. Des courants religieux ont été importés par des Missionnaires blancs ; comme les Méthodistes- les Baptistes- les Témoins de Jéhovah. C’est un africain qui a « l’église de la chrétienté céleste » au Bénin. Le Prophète SAMUEL OSHOFFA, un charpentier, en 1947 il s’est tué dans un accident de voiture. Dix millions d’adeptes sont recensés- GHANA-TOGO- NIGERIA-BENIN. Cette secte combat le Vaudou.

Dans leur église, leur autel est décoré des images de Jésus –Marie. Les évangélistes organisent les baptêmes et les communions. Les leaders sont les prédicateurs de l’Eglise ; les visionnaires les Prophètes. Il existe douze commandements. Les bougies de couleur sont formellement interdites dans l’Eglise céleste ; la viande de porc ; l’alcool et le tabac ; il est interdit de pratiquer la magie noire et le culte des idoles et de porter des vêtements rouge et noir. Les hommes sont séparés des femmes ; les femmes sont interdites durant leurs règles et qui de plus ne sont pas autorisées à exercer une fonction. Certaines femmes portent une écharpe bleu- celles qui reçoivent des messages célestes- elles se mettent en transe durant les cérémonies religieuses et parlent le langage des Anges.Cette secte ressemble, étrangement, à des Vaudoussi en blanc. Les chrétiens Célestes ne se soignent avec aucune médecine, seulement des prières et de l’eau bénite, mais ils n’interdisent pas d’aller consulter un médecin.
Magie blanche et magie noire : La croyance dans les magiciens mal intentionnés est très forte au Bénin. Beaucoup de gens dépensent énormément d’argent pour se protéger des mauvais sorts ou jeter un sort à un ennemi, ou faire pratiquer la magie blanche pour avoir l’amour, la réussite et l’argent. Toute une source informelle de revenu pour les Prêtre et les Magiciens. La magie noire est couramment pratiquée.
SOSSA GUEDEHOUNGUE, le Grand Commandeur du culte Vaudou du Bénin, dit que la magie noire est en contradiction avec le Vaudou. Celui qui fait envoûter autrui se veut aussi puissant que les Dieux. Or c’est eux seuls qui décident du sort à accorder à chacun.
Malgré cela la magie noire est couramment appliquée au Bénin. L’on cite l’usage du « pistolet africain » ; un cocktail mortel dont les ingrédients, lames de rasoir, clous, ne peuvent êtres localiser dans le corps de la victime.
Le sorcier Vaudou GERMAIN BAMENOU de Cotonou, protège ses clients contre les envoûtements, il soigne aussi bien les hémorroïdes que la stérilité féminine. Son activité n’est pas délictueuse, au Bénin. BAMENOU se trouve obligeant envers ses clients, ils ne paieront que lorsque leurs souhaits seront exaucés.
La puissance à laquelle se heurte l’homme n’est jamais ressentie comme quelque chose de naturel. Ca n’est pas concevable pour un primitif. Tout évènement peut être compris comme la manifestation d’une puissance, laquelle peut obéir à des « loi ». La caractéristique de cette Puissance est qu’elle est conçue comme magique. Mais cette causalité ne repose pas sur des observations rationnelles. On peu la commander à condition de connaître ses lois.La nature de cette Puissance est qu’elle peut être partout présente ; aussi bien dans l’ « ici bas »,
Que dans l’ »au- de là ». La forêt et le champ sont un lieu de croissance, sont également le siège d’une puissance, il en va aussi de l’eau, dont la force mystérieuse réside dans son pouvoir rafraîchissant. De même certains animaux passent pour êtres particulièrement chargés de Puissance : il s’agit en général de reptiles ou d’oiseaux.
Les esprits- À côté des âmes des morts, il y a d’autres êtres qui apparaissent souvent qui agissent de façon invisible. On les appelle les esprits.
Les Dieux- toute l’Afrique semble avoir des Dieux. Chaque tribu lui donne un nom différent. L’on distingue le grand Dieu et des Dieux secondaires ; Dieu des eaux ; de la forêt ; des animaux …etc …

Depuis l’époque de Bernard Maupoil, qui étudia dans les années trente la culture et l’imaginaire FON au sud du Bénin, les ethnologues et professeurs d’études religieuses, essaient de comprendre la théologie et les rites du Vaudou. Un travail conséquent, le vaudou ne comportant pas de texte sacré, et les Prêtres n’écrivant aucun texte qui analyse leur religion.

« Si vous voulez pénétrer les mystères du Vaudou, il vous faudra attendre jusqu’à la fin du monde, » dit un chant Vaudou?
« A titre de mémoire : COTONOU vient de KOTU-UNU : KOU= mort, TO= lagune, NU=bord, rive : Au bord de la lagune de la mort, en langue FON. : est le nom donné au petit village de pêcheurs, devenu COTONOU. (BENIN : ancien DAHOMAY).
« C’est la couleur teintée de rouge des eaux de la lagune qui aurait été à l’origine du nom de COTONOU. Les arbres bordant le Kouto y laissaient tomber leurs feuilles qui par photosynthèse roussissaient dans la lagune les eaux stagnantes. Ce qui faisait dire que c’étaient les morts qui teintaient l’eau, avant d’aller se jeter dans la mer. La croyance était que les morts passaient par la mer avant de rejoindre l’eau delà.

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